3 bonnes raisons d’être audacieux dans votre communication digitale

Jouer la carte de l'ironie dans sa communication digitale ? Utiliser les codes du web et mélanger les registres de langage ? Beaucoup d'entreprises ne s'y risqueraient pas. Trop risqué ou, croient-elles, inadapté à leurs publics-cibles. Et pourtant.

Plusieurs exemples récents démontrent que, parfois contre toute attente, cela peut être une bonne stratégie. Politiques, marques... Ils sont de plus en plus à oser l'originalité, le décalage, l'ironie car non, cela ne séduit pas que les "jeunes" : ça plaît beaucoup aussi aux "encore un peu jeunes" qui sont désormais des décideurs.

De plus en plus d'entreprises B2B sont séduites par cette stratégie qui peut paraître contre-intuitive et qui consiste à parier sur le sens de l'ironie, des références communes et le second degré des internautes.

On vous donne trois bonnes raisons de ne plus avoir peur d'utiliser l'ironie et les codes du web pour votre marketing de contenu.

On vous remarque

Une communication digitale bien conçue a des chances de toucher son public. Une communication digitale bien conçue et audacieuse a toutes les chances d'être remarquée.

Justement parce qu'elle est culottée, parce qu'elle ose et parce qu'elle joue sur la connivence. Il ne s'agirait pas d'oublier qu'un certain nombre de trentenaires et de quadragénaires sont imprégnés de la culture "geek", qui a émergé avec internet. Ces mêmes trentenaires et quadragénaires qui commencent, peu à peu, à occuper des postes à responsabilités.

Utiliser ou faire allusion à des mèmes, ces fameux éléments -phrases, images, photographies, etc..- repris et déclinés à l'infini ainsi que des GIF, est de plus en plus courant dans la communication digitale, même dans le B2B, mais encore assez rare pour être remarqué. Et bien entendu, il s'agit de les utiliser de façon intelligente. Les startups, dont les fondateurs sont souvent issus de la mouvance internet, n'hésitent pas à utiliser des GIF ou surfer sur un mème en vogue dans leur newsletter pour faire sourire leur public et provoquer des réactions.

Et ça, nous le savons, c'est le Graal, notamment sur les réseaux sociaux.

Le "petit gif obligatoire" inséré dans la newsletter des Pépites Tech, qui traite de levées de fonds, de startups et de concours d'entrepreneurs.

En prenant quelques risques maîtrisés, vous créez de la connivence avec des publics connectés et parfois déjà décideurs. Au pire, ceux qui n'ont pas la "ref", la référence, ne comprennent pas l'allusion. Non seulement vous sortez du lot, mais en plus, vous créez un lien avec vos publics.

N'est-ce pas le but de toute communication ?

Disaster girl, un célèbre mème internet créé à partir d'une photographie prise en 2005 et récemment vendu aux enchères 495.000 $ en NFT (jetons non fongibles).

On parle de vous

« C’est très fort, j’arrive pas à savoir s’il a un très bon chargé de communication ou s’il est juste incroyablement cool » : ce commentaire porte... sur un ministre et plus précisément, Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, littéralement adoubé par les "jeunes". La raison ? Jean-Baptiste Djebbari a osé reprendre les codes en vogue sur internet et notamment sur TikTok. Et ça marche.

Dans une de ses vidéos, il ose même reprendre une phrase en argot qui fit florès sur internet et la détourner pour promouvoir le train de nuit. Et loin de le décrédibiliser auprès de sa cible, sa prise de risque est payante. Si vous connaissez le réseau TikTok, vous ne serez pas étonnés. Quant aux autres, vous risquez d'être surpris. On vous laisse seul juge :

Les autres vidéos n'hésitent pas à faire référence aux codes urbains en vogue mais derrière la forme fantaisiste, il ne manque pas une occasion de communiquer sur les faits marquants dans le domaine des transports -nouvelles technologies, utilisation d'énergie propre, performances...- participant ainsi à faire connaître ces faits auprès de son public.

Sans aller jusqu'à vous grimer en rat ou insérer des rappeuses en body dans vos vidéos vous pouvez, vous aussi, reprendre quelques codes si votre cible consomme ce type de contenus dans son quotidien.

Vos détracteurs vont vous aider dans votre communication digitale

"Comment ?"

Oui, vous avez bien lu.

Sur LinkedIn nous le voyons tous les jours, les utilisateurs n'hésitent pas à échanger des points de vue contradictoires, voire à s'opposer franchement. Même si nous nous trouvons sur un réseau professionnel dans lequel chacun a conscience de mettre en jeu sa réputation et, d'une certaine manière, ses opportunités professionnelles, les utilisateurs ont de moins en moins peur de la controverse.

Et il est de moins en moins rare de voir une personne publier un statut, affirmer une position, émettre un jugement et être contredite, parfois même frontalement.

Si votre communication digitale déplaît à certains, vous risquez une seule chose : qu'ils ne réagissent pas. Entendons-nous bien : tout est dans la nuance, s'il ne s'agit pas de provoquer à tout prix et de miser sur l'outrance pour être remarqué, il ne faut en revanche pas avoir peur des réactions négatives. 

Au contraire :

1. Les réactions négatives vous permettent de rebondir et d'expliquer vos choix, de montrer que, derrière le trait fantaisiste, il y a une réflexion - à vous de faire en sorte que cette réflexion soit convaincante,
2. Si vos détracteurs sont véhéments, ils donneront l'occasion à d'autres internautes, favorables à votre positionnement, de vous défendre.

Si vous avez misé sur l'humour, les amuseurs seront de votre côté, faisant passer vos détracteurs pour des esprits grincheux. Et personne n'a envie de passer pour un esprit grincheux.

Il ne faut pas perdre de vue que les contenus qui plaisent sur internet sont très souvent teintés d'ironie, d'humour. Une communication digitale doit prendre en compte le ton de l'époque, celui qui est familier à son public. Et les entreprises ne doivent pas avoir peur de miser dessus. Si un ministre est capable de se grimer en rat pour promouvoir le train de nuit, vous pouvez vous permettre quelques traits d'humour de temps en temps !